Lundi 23 juillet Itinéraire du jour en Norvège
Après quelques kilomètres, le paysage change radicalement. Nous faisons la pause de midi au bord du port de Skibotn, avec une lumière magnifique et une eau turquoise.
Le premier fjord, le Stortfjorden est extraordinaire avec ses montagnes culminant à 1500m d’altitude et encore enneigées par endroits.
Nous continuons la route superbe jusqu’à Storslett où j’ai repéré un petit camping qui a l’air sympa.
Nous faisons quelques courses au Spar de Storslett où nous sommes surpris de trouver un rayon boucherie presque comme chez nous, avec moins de choix quand même. On trouve des côtelettes de mouton à moitié décongelées à prix abordable qui ne s’avèreront pas très bonnes.
Très bon accueil au camping, on met une lessive en route qui sèchera dans « la nuit », entre guillemets, car sur la météo locale, on peut lire: « Midnight sun, the sun doesn’t set »
Il y a un ponton sur le fjord, donc on va faire une première partie de pêche avec les rapalas achetés à la va-vite dans une station service. Ils sont trop légers, et mes lancers sont ridicules comparés aux pro locaux...De toute façon, personne n’a rien pris.
La journée a été longue d’autant qu’on est repassé à l’heure française. On se couche très tard mais le soleil de minuit est caché par la colline voisine.
Le camping est superbe et offre un beau panorama ( Aire CCI 21037).
La matinée commence par un p’tit déj au soleil par une latitude au dessus de 70° Nord, c’est pas mal. Puis préparation de ratatouille et de brochettes de poulet marinées.
La météo s’annonce idéale pour samedi, pour faire la rando au cap Nord alors qu’ils annoncent de fortes pluies pour demain et jeudi. On n’est donc pas pressés et on restera une nuit de plus au camping.
On attend une éclaircie l’après-midi pour monter à la cascade. Le chemin part du camping et est un peu raide sur la fin ( compter 1h) mais on a droit, côté face à un superbe panorama sur le fjord et côté pile, à la cascade qui ressemble un peu à Hengifoss en Islande.
Il est difficile d’aller au pied, le chemin s’arrêtant avant.
On ne retournera pas à la pêche, ce n’est pas un très bon plan, personne ne prend rien.
Mercredi 25 juillet Itinéraire du jour
Temps gris ce matin pour aller jusqu’Alta.
Nous nous arrêtons au musée, pour y visiter les peintures rupestres datant de plusieurs périodes, certaines sont repassées à la peinture rouge pour être plus visibles, les rendant moins authentiques. Pour les plus naturelles, il faut ouvrir l’œil. Même si on n’est pas un fan des peintures, la balade de 5km se fait dans un cadre agréable , autour d’une baie.
On passe devant la cathédrale qui semble ne pas se visiter ce jour pour cause de concert, puis on se dirige vers la station de recharge LPG pour recharger notre bouteille de propane qui est presque vide. C’est une opération courante ici en Norvège qui prend 5 minutes, et sans avoir d’embouts particuliers. 30€ pour 11Kg.
Il pleut maintenant assez fort, et on profite pour faire quelques provisions, d’abord Réma , puis Coop, puis station essence et enfin Europris où l’on trouve enfin des rapalas plus lourds.
Il est inutile de continuer à essayer de rouler avec cette pluie, on se pose sur une place de pique-nique déjà assez remplie. C’est très près de la route entre les poubelles et les WC…
Bon, c’est pour attendre que le beau temps recommence.
Finalement, la nuit sera calme coincés entre un fourgon polonais, des espagnols, des allemands et des belges. Une caravane s’installera même dans l’herbe à côté du parking. ( Aire CCI 29839 )
Jeudi 26 juillet Itinéraire du jour
Il fait toujours un peu nuageux quand on prend la route pour Skarsvag. Nous traversons l’immense plateau au Nord d’Alta en y voyant plein de places sympas où nous aurions pu passer la nuit … La circulation se raréfie , la végétation aussi. On longe le Porsangerfjord, puis on s’engouffre dans le tunnel qui nous amène sur l’île de Maregoya.
Juste derrière le tunnel, il y a un pont où parait-il la pêche est bonne, je vais y tester mes nouveaux rapalas. Ca s’annonce pas mal, un gros chalutier est là,attendant sans doute que les cabillauds remplissent ses filets.
En fait, il y a pas mal de vent et des rochers où se coincent mes appâts tout neufs. 3 petits cabillauds et un bon emmêlage de ligne...Retour au camping-car où Nelly démêle avec patience les 20 m de fil que j’aurais personnellement coupés vite fait en pêcheur du dimanche ou du jeudi !
Heureusement sur le parking du village de Skarsvag , où nous passerons la nuit, ( Aire CCI 12228 ) il y a un bon restaurant, qui fait aussi office de tourisme, où l’on pourra déguster un King Crabe. C’est très fin, et c’est plus facile à manger qu’un tourteau car les pinces se coupent avec une simple paire de ciseaux fournie par le restaurant . L’addition est un peu salée, mais merci Popeye….Au moment de payer, aucune de nos cartes bancaires ne fonctionnent ( elles on été automatiquement bloquées par la banque voyant qu’il y avait beaucoup de prélèvements à l’étranger !) mais le patron se montre compréhensif et nous propose de revenir demain pour payer. Finalement, en faisant les fonds de tiroirs, on trouvera juste les euros nécessaires. Il nous reste 5€…
Malgré la fête de 4 jours qui se prépare au village, la nuit a été tranquille. Nous prévoyons d’aller demain au cap Nord touristique et samedi faire la rando.
Vendredi 27 juillet Itinéraire du jour
Finalement, la météo s’annonce idéale pour faire ce soir la rando du cap Nord, on va d’abord vers Gjesvaer qui offre un panorama magnifique. La banque a été réactive, nos cartes bleues fonctionnent à nouveau.
Nous arrivons sur le parking de la rando où nous retrouvons les Français que nous avions rencontrés près d’Oulu. Ils ont fait la rando hier après midi et ils nous confirment que le retour est long ..
On échange un peu des tuyaux, je leur confirme qu’on peut bien faire un plein de propane à Alta, d’autres camping caristes français profitent des infos.
Nous attendons qu’ils partent pour prendre leur place car le parking est complet.
Rando du cap Nord, l'aller.
Comme on veut voir le soleil de minuit, on entame la rando vers 18h. 9km à l’aller avec un dénivelé de 300m qu’il faudra remonter au retour.
L’environnement est minéral avec alternance de passages dans la caillasse et dans des petits marais sans moustique. On y rencontre de nombreux rennes. Au passage près d’une falaise, on remarque un chien qui a échappé à son maître qui court après les rennes, c’est très dangereux pour le chien sur ces pentes escarpées, le maître est affolé et essaie de rappeler son animal. Le bruit des aboiements et des cris de rennes est assourdissant. Puis ça se calme, on ne sait pas comment ça c’est terminé.
La falaise mythique apparaît éclairée par le soleil déjà assez bas sur l’horizon. La dernière partie se fait sur des roches en dévers, sans doute assez délicate à passer en cas de pluie.
On arrive à la borne qui marque le vrai cap Nord vers 22h30, on a été assez lentement pour garder des forces pour le retour. On note notre passage sur le petit cahier prévu à cet effet.
On pique nique en attendant minuit, un petit voile nuageux nous fait craindre de ne rien voir mais finalement c’est quand même bon. On assiste , en compagnie d’une dizaine d’autres personnes au spectacle de ce soleil qui se déplace sur la droite au lieu de se coucher.
Samedi 28 juillet Itinéraire du jour
Le retour.
On reprend le chemin du retour vers 1h, il fait un peu froid, mais très vite , le soleil chauffe à nouveau.
Le retour est fatiguant surtout pour Nelly qui n’est pas habituée aux longues marches, mais finalement, on y arrive quand même et on est de retour au camping-car vers 5h30.
On partage une Guiness à deux en guise de remontant. Silencieusement, car les voisins dorment.
Allez, une douche et au lit . Nelly prend sa douche et à la fin entend un bruit bizarre, de l’eau coule sous le camping-car ! Je coupe la pompe, ça s’arrête. Qu’est ce qui se passe ? Je remets la pompe en route et ça recoule. On comprend : un tuyau d’arrivée d'eau de la douche s’est démonté du mitigeur. Il a choisi le bon moment…, il avait pourtant résisté aux pistes islandaises. Je me lave avec une bouteille d’eau minérale , on verra ça demain, ou plus précisément tout à l’heure !
Levés à 11h, la nuit a été courte. Il faut s’attaquer à la douche. Il faut démonter toute la colonne. Pas de problèmes pour les vis , mais pour couper le joint, c’est une autre affaire, cutter, tournevis, il faut être patient. La construction allemande, c’est du sérieux, ils n’ont pas lésiné sur la quantité. On ne comprend pas comment le joint du haut peut s’enlever. En soulevant doucement la colonne de douche, on arrive tout de même à accéder à la tuyauterie. C’est bien le tuyau d’eau chaude qui a glissé de son collier de serrage. Je le remets difficilement car je n’ai pas un gros passage pour le faire et surtout je ne vois pas ce que je fais ! Je remets la pompe en route, c’est tout bon. Revissage, et pour le joint un morceau de « tape » fera l’affaire jusqu’à la fin du voyage. 3h à bricoler ...et encore sous la chaleur.
Du coup, comme on a vu hier les toits des camping-cars agglutinés briller sur le parking touristique, la décision est vite prise, on zappe. Tant pis pour la photo caractéristique.
On reprend la route en passant par le très beau village de Kamøyvær où l’on achète quelques jolies cartes dans une petite galerie sur le port, à un japonais qui parle français.
On passera la nuit sur un parking au bord d’une route et au fond d’un fjord ( Aire CCI 27038)
Re panne de douche, j’ai mal resserré le tuyau. Mais cette fois le démontage est plus facile sans le joint, je m’applique, c’est bon, ça tiendra jusqu’à la fin du voyage.
Dimanche 29 juillet Itinéraire du jour
Nuit calme et réveil matinal. Petit déj au soleil. On range un peu la soute à provisions et on fait l’état du stock puis on prend la route vers Havøysund. On s’arrête à une boutique la « Silvershop » où l’on fait quelques achats de minéraux, cuivre natif et grenat. On rencontre de très beaux panoramas. Une de nos routes préférées dans la région. On se rend jusqu’ à l’Articview où la vue est belle mais c’est encore plus beau en montant. On trouve une plate-forme de services gratuite derrière la station Shell. Le parking pour y passer la nuit coûte 15€, ce serait dommage d’y rester vu tous les beaux endroits existants pour bivouaquer le long de la route 889.
On déjeune sur un parking au bout du village et comme j’ai lu dans un récit que la pêche sur le ponton d’arrivée du ferry était bonne, on va tenter notre chance.
Il y a des pêcheurs norvégiens ou russes qui sont un peu moqueurs en nous voyant arriver...
Mais ils le sont un peu moins lorsque je sors mon premier gros cabillaud ….
Nelly en prend un aussi, elle attrape aussi le petit ponton d’en face, avec l’hameçon qui s’est coincé dedans. Avec l’aide d’un norvégien sympa, je joue un peu les équilibristes et ramène la ligne .
Outre un oursin, la pêche se monte à 11 cabillauds : 7 petits, 2 gros et 2 moyens.
On s’arrête pour la nuit sur un petit parking en face du fjord, ( Aire CCI 30914)
Le gros cabillaud est sur la plancha , miam ! Par contre les patates norvégiennes qu’on a achetées ne sont vraiment pas bonnes. On mange dehors en compagnie d’un renne qui passe devant le camping-car et quelques moustiques qui nous feront faire un repli stratégique à l’intérieur pour le café. Encore une journée très chaude...
Lundi 30 juillet Itinéraire du jour
Nous prenons la route pour Trollholmsund, où nous faisons la petite balade des trolls qui prend 1h environ. On y rencontre notre premier camping-car immatriculé en Russie.
Nous poursuivons par le sentier nature de Stabburnes : 2h de balade dans un environnement méditerranéen étonnant à cette latitude : petits arbres tordus par le vent , grandes plages de sable fin, et des rennes…
Nous faisons des courses à Lakselv, armés d’un gros billet de 1000 Nok , Nelly a un doute , elle n’est pas sûre que ça va suffire, je lui fais remarquer qu’on a presque rien dans le caddie et que ça passe largement, on verdit quand on voit le compteur de la caisse dépasser les 1000 Nok, je dois repartir chercher le complément au camping-car. D’autres français essaient de payer en euros, la caissière doit se demander de quel pays on vient …
Nous reprenons la route vers le Nord en longeant le Porsangerfjord. Il y a pas mal de grands parkings pour bivouaquer nous choisirons celui-ci. ( Aire CCI 30892)
Quelques camping-cars et caravanes nous tiendront compagnie. Le temps est très venté , les nuages sont noirs, la lumière est magnifique.
Mardi 31 juillet Itinéraire du jour
L’objectif du jour est le phare de Slettnes , nous passons d’abord regarder le canyon de Silfar. Puis la route est assez mauvaise, bosselée et trouée. A Lebesby, il est annoncé la maison du king crab, mais il y a eu un problème de pompe et l’aquarium est vide , grrr.. On s’arrête pour midi où la route passe entre 2 fjords.
La route s’améliore ensuite mais est assez monotone dans cet environnement minéral et ça nous paraît très, très long, d’autant qu’il faudra la reprendre pour le retour de demain.
Nous profitons de la borne de service de Mehamn et arrivons au phare vers 16h qu’on peut visiter jusqu’à 18h normalement.
Le paysage est malheureusement banal. On se renseigne pour la visite mais la petite jeunette qui est l’accueil ne court pas après le client et prétexte un problème électrique, elle nous dit qu’il y aura peut-être une visite à 17h. On en profite pour aller voir l’aire de camping-car située à 1km plus à l’Ouest, par une piste. Aire « passe moi le sel », poussiéreuse, et pourtant complète. Même avec notre petit camping-car de 5,80m, on a bien du mal à faire demi-tour.
On retourne au phare et on croise la jeunette qui s’en va. ( On comprendra après en lisant une affiche placardée sur le phare : c’est la fiesta à Gamvik ce soir avec en norvégien dans le texte « Bødtkerbua Gratis med trubadur Ørjan Larsen »…)
Du coup, partie de pêche: j’ai lu dans un récit que le ponton du phare est un bon plan de pêche.
Malheureusement, il n’y a pas assez d’eau et beaucoup de rochers, j’y perd deux rapalas.
Bon, la voilà la journée où rien ne va…
Demain, on visitera Gamvik et Mehamn en espérant qu’il y aura quelque chose d’’intéressant à voir ou à faire car ici c’est beaucoup de kilomètres pour pas grand chose même si on a vu quelques beaux panoramas.
On attendra minuit pour observer le soleil mais une bande nuageuse nous le cachera, quand ça veut pas …
Nuit sur le parking du phare en compagnie d’un autre camping-car norvégien. ( Aire CCI 30915)
Mercredi 1 août Itinéraire du jour
Nous commençons par la visite de Mehamn, qui possède un joli petit port mais point de king crabe..
Nous repassons par Lebesby où nous visitons une jolie petite église en bois. Nous trouvons un petit parking à l’ombre pour faire la pause de midi. Il fait encore très chaud et un norvégien qui passe torse nu sur son quad , nous fait un geste signifiant qu’il a rarement vu ça.
La route pour aller vers Tana Bru est belle mais très bosselée au passage des fjords.
Le long de la rivière Tenojoki, c’est un paysage de grandes plages sablonneuses et de petites villas typiques de bord de mer. Les norvégiens bronzent ou se baignent.
Tana bru est très commercial, on y construit un nouveau pont.
Nous nous arrêtons peu avant Nesseby sur le premier parking au bord du fjord et très prêt de route mais la nuit sera calme quand même ( Aire CCI 25719).
Une petite averse d’une 1h nous amènera un bel arc-en-ciel.
Jeudi 2 août Itinéraire du jour
Nous projetions d’aller vers Hamningberg mais un coup de vent est prévu. Nous passons près de l’église de Nesseby qui est très photogénique avec ce temps. Nous allons vers Ekkerøy faire la balade de la presqu’île aux mouettes. Il y en a beaucoup, et on rencontre même quelques sternes arctiques qui nous attaquent quand on s’approche trop de leur territoire. Les bâtons de randonnées tendus verticalement au dessus de nos têtes nous servent de protection.
Nous cueillons quelques mûres polaires, elles sont oranges quand elles sont mûres, c’est bon, à la fois sucré et un peu acide. Une dame nous explique qu’on peut les cueillir rouges et les laisser mûrir au soleil. On essaiera mais ce n’est pas concluant.
La balade, qui fait 6km si on fait tout le tour de la presqu’île, se fait sous un ciel chargé mais sans pluie. Nous retournons sur nos pas vers le camping de Vestre Jakobslev ( Aire CCI 29787) où l’on attendra que la météo s’améliore, de toute façon on a une lessive à faire. Le lave linge et le sèche linge sont compris dans le prix. Le camping est quelconque mais calme et surtout fréquenté par des pêcheurs de saumon à cause de la rivière réputée toute proche.
On prend le temps de déguster une bonne côte de bœuf sortie du congélateur, ça fait du bien, une bonne viande depuis le temps…
Un pêcheur suisse venu ici uniquement pour la pêche nous explique que la rivière est tellement prisée qu’il y a un tirage au sort chaque soir à 17h pour délivrer les licences pourtant à 90€ la journée pour les non résidents !
Je vais faire un tour à la rivière pour observer 2 pêcheurs dont l’un sort un gros saumon de 5kg . L’un parle anglais et on échange un peu, il me parle des quotas de pêche et des saisons, ils en profitent car ça se termine fin août.
La nuit a été calme mais personne n’est venu nous offrir un saumon...
Vendredi 3 août Itinéraire du jour
Temps gris ce matin. On discute longuement avec notre pêcheur suisse qui a attrapé un petit saumon « cette nuit ». La discussion se fait autour du tour du monde qu’il a fait en 2 ans en van, ça fait rêver, peut-être dans quelques années… Il nous offre une bouteille de vin, et on lui rend la pareille en lui donnant un bon cassoulet au confit. Pas eu l’occasion d’en manger beaucoup avec les températures qu’on a eues.
Aujourd’hui, il va falloir jongler avec la météo qui annonce des éclaircies sur Vardø vers 14h où l’on voudrait se rendre sur lîle d’Hornøya pour y observer les colonies d’oiseaux.
Nous prenons notre temps pour parcourir les 90 km qui nous séparent de Vardø : visite rapide de Vadsø, où l’on ne trouve toujours pas de king crabe, petites courses , on entre par erreur dans un magasin de bricolage...Nous continuons la route dans un épais brouillard qui disparaît de l’autre côté du tunnel et nous nous posons sur le parking de la compagnie qui organise la sortie sur l’île aux oiseaux mais il bruine toujours.
A 14h, il fait gris mais il ne pleut plus. On embarque après avoir payé 400 Nok par personne, c’est très cher d’autant qu’on apprend lors de la traversée que le chemin qui mène au phare est inaccessible et qu’on devra se contenter de rester à côté de la falaise aux oiseaux. Ca en fait raller un peu certains qui font remarquer que le renseignement aurait pu être donné avant de vendre les billets, pas cool.
On ne sera pourtant pas déçu du spectacle, ces milliers d’oiseaux qui cohabitent: macareux, mouettes, cormorans,guillemots ….avec le bruit et l’odeur qui va avec.
Le terrain est glissant et boueux, l’originalité du site tient au fait qu’on peut approcher les oiseaux de très près, un peu comme à Latrabjarg en Islande.
Je fais quelques photos rigolotes, notamment avec les cormorans qui nichent dans les trous de la falaise et qui défendent leurs juvéniles. On se régale aussi des atterrissages maladroits de superbes macareux.
On est de retour 1h après, un peu crottés mais on ne regrette pas. On assiste à l’arrivée de l’Hurtigruten qui débarque quelques croisiéristes qui vont visiter au pas de course la ville.
On visite le mémorial de Steilneset, consacré aux nombreuses femmes qui sont passées au bûcher, car convaincues de sorcellerie. L’architecture imaginée par une artiste française est très originale et le couloir de la mort qui comporte une petite lampe pour chaque femme condamnée ainsi qu’un panneau indiquant les faits qui leur étaient reprochés est très impressionnant.
On déambule ensuite dans la ville, à la recherche des murs peints par des artistes au moment du déclin de la ville à la suite de la fin de l’activité de la pêche. On a une impression bizarre de se balader dans ces rues très larges sans aucune âme qui vive. Beaucoup de grosses maisons semblent abandonnées. La prospérité norvégienne n’est pas passée par ici..
On s’arrête devant un magasin de loisirs créatifs malheureusement fermé.
On peine un peu à trouver le drakkar de Skagen représentant une tête de drakkar et le squelette d’une baleine. C’est une oeuvre récente réalisée par 3 artistes russes avec des matériaux de récupération. Très joli, et s’intégrant bien dans l’environnement.
La météo indique finalement qu’il n’y aura pas d’éclaircies, on se dirige vers Hamningberg en espérant profiter des paysages quand même. Il fait gris mais on peut apprécier cette magnifique route qui longe la mer de Barents, taillée dans les blocs de granit. Elle fait 3m de large sur les 28 derniers km donc il faut être prudent aux endroits sans visibilité. Il y a des passing places pour croiser. On est étonné de voir autant d’habitations incrustées dans la roche. Quand la mer se déchaîne ici, ça doit être bigrement impressionnant. On arrive au parking où il y a une dizaine de camping-cars. (Aire CCI 25718) On s’installe en face de la mer, il fait frais, 12°C alors que c‘est la canicule en France..
Samedi 4 août Itinéraire du jour
Nous faisons une petite balade dans les alentours de Hamningberg sous quelques éclaircies puis nous nous mettons en route pour Bugøynes. La route retour est toujours aussi impressionnante. Nous repassons vers l’église de Nesseby où nous projetions de faire la pause de midi mais il y a un mariage et le parking est complet. Nous nous rabattons sur le parking du petit port à côté. Petite pluie.
Nous parcourons la rive Sud du Varangerfjord, jolie route malgré la grisaille. Nous faisons plusieurs fois le tour de Bugøynes, bien calme en ce samedi soir. Point de King Crabe.
Le parking le long de la plage est à 30€ la nuit, c’est quand même un peu exagéré. Nous trouverons un super bivouac avec vue sur une belle baie. Bien, pour notre dernière nuit en Norvège. ( Aire CCI 30916).
Dimanche 5 août Itinéraire du jour
En attendant que la météo s’arrange sur Inari, on décide de faire le détour par Kirkenes, tout est fermé, seuls quelques croisiéristes arpentent les rues et toujours pas de King crabe même au resto local. On passe faire quelques photos à la cascade de Skotelfossen. Quand on a vu les cascades d’Islande, bon….
On quitte la Norvège par la route 92, tantôt des grandes lignes droites, tantôt sinuant entre les petits lacs avec leurs plages de sable. Il n’y a pas de doute, on est bien revenu en Finlande, paysages radicalement différents.
